RAYAS et LARCIS DUCASSE au sommet

Deuxième mi-temps des rencontres estivales, l’occasion de rencontrer de gentils monstres :

Le Champagne Agrapart 95 servi à l’apéritif met du temps à s’ouvrir, il est encore très tendu et jeune ( je lui voyais 10 ans de moins ), une fois sorti de sa gangue, il s’exprime sur le floral. C’est bon.

Sur une entrée de Thon en tartare/pignons torréfiés/curcuma/croutons magnifique :

 Chevalier Montrachet 1992 Colin Deléger : Il a du mal, il souffre d’un vieillissement prématuré ( lui je le voyais 20 ans plus vieux ! )

Savagnin Grains fauves en Chalasse 2010 de Julien LABET : superbe vin, dans un style opulent pas très Jurassien car la vendange était atteinte de pourriture noble à 50%. Un léger sucre vient accompagner la finale. Long et déjà complexe !

Vient ensuite la Côte de Boeuf/girolles/pommes de terre au beurre :

Deux verres côte à côte :

Larcis Ducasse 1966 : Elégant, raffiné, je le place d’instinct en Pomerol pour son coté truffé et la matière ronde, soyeuse. C’est vraiment gourmand, facile, prêt à boire sans être usé.
Larcis Ducasse 1961 : A la première approche, austère, un peu confus, presque poussièreux, il prend au fil des minutes dans le verre une carrure incroyable. Arômes complexes, tout le tertiaire y passe, truffe, sous bois, tabac ( encore une pensée pour les Cabernets ! ), cuir. La bouche est puissante, immense.

Je les plaçais dans les années 80 tant ils semblent encore aptes à la garde….

Je reclycle une photo ancienne car le RAYAS 1995 avait une étiquette encore plus abimée !

Quel vin, une méga-puissance au service de l’élégance arômatique, de la fraîcheur. Ouvert pour comparer avec la Cuvée Pascal de GRAMENON 95 goûtée une semaine auparavant, les deux vins sont dans deux mondes opposées, la danseuse étoile pour le Pascal et Teddy Riner pour le Rayas, on ne peut choisir au final son champion !
Un vin d’éternité que ce Rayas 95….

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