LA PALETTE MAGIQUE DES 4 COULEURS

Se retrouver et se laisser bercer par le flux de vins d’exception

KRUG 1988
Nez complexe, fruité, épicé, pointe animale.
Un champagne austère, un bloc minéral, à la longueur énorme mais sur une tension amère, pure.
Trop jeune en l’état, une cathédrale protestante !

Meursault 2009 COCHE DURY
Un nez de poire fraiche, un zeste de grillé, fleur de vigne, on est dans un registre classique et toujours enthousiasmant.
Equilibre de bouche parfait, tout s’aligne au cordeau, un génial architecte a bâti ce vin.
Bien sur, il faut lui laisser un peu de temps mais tout se tient déjà avec naturel.

Pommard 2005  » Les Vignots  » LEROY
Goûter un rouge du Domaine Leroy est toujours une expérience pour un amateur de Bourgogne, on laisse tout ce qu’on a appris de côté et on se laisse emporter.
C’est de l’extrait de vin tout en restant d’un équilibre parfait.
Nez de cerises noires, notes terriennes et élevage enrobé. La boute est une caresse, étonnante sur 2005 car beaucoup de vins sont un peu accrocheurs, « punchys », dans ce millésime.
Encore une leçon.

Château La Conseillante 1990
Le grand Pomerol classique, nez truffe et fruits macérés. Bouche grasse et harmonieuse comme peut le donner un Merlot ultra mûr.
Classique, droit, gourmand. Une des deux bouteilles se montrait un peu plus discrète au nez, sans perdre de sa classe en bouche.

Château Margaux 1982

Sublime vin arrivé à pleine maturité, l’harmonie générale qui se dégage est somptueuse. Il règne sur la table avec sûreté et aplomb devant les petits jeunes ( ci-dessus et dessous ) qui lui font du rentre dedans. Las, Margaux est le seigneur du jour, son duo avec le pavé de biche est un accord à tomber !

Château Léoville Poyferré  1990

Un grand Saint julien dans ce millésime magique. La finale est le moment de grâce pour lui, sur une énergie et une sapidité géniales.
Il est fougueux, puissant et pourra tenir encore de nombreuses années sur ce feu d’artifice.

Château d’YQUEM 1975

Un YQUEM à mon avis un peu « entre deux » qui a perdu l’opulence de la jeunesse et qui n’a pas encore la patine qui viendra plus tard. C’est beau mais sur une réserve toute aristocratique, la bouche est puissante, à l’acidité marquée. La longueur, critère absolu de la supériorité d’Yquem, est au rendez vous.
Arômes sur les agrumes ( confits, amers, en marmelade….) et les épices naissantes.