La France du vin est-elle soluble dans la cuve mondiale ?

Une grande partie de nos spécificités nationales est en train de disparaître. Nous consommions en majorité du rouge, étions champions en volume, produit et consommé, et la valeur de nos exportations planait largement au dessus du marché mondial.
Tout cela devient moins vrai d’année en année, comme le montre l’étude bisannuelle commandée par le salon VINEXPO, consultable ici.
Le changement est en route, dans un contexte de baisse continue de la consommation nationale, seul le rosé progresse en volume. Etonnant, pour nous amateurs de belles expressions qui ne jurons que par l’infinie variété des blancs et le grain patiné des rouges.
L’explosion des vins de cépages, des vins effervescents et des vins rosés au niveau mondial s’inscrit dans un cycle de simplification de l’offre, à l’opposée de la complexité de la notion de terroir.
Réjouissons nous quand même, le vin est en train de conquérir le monde, les futurs amateurs éclairés émergeront parmi les personnes qui découvrent actuellement ce produit.
En tout cas, tant qu’on pourra profiter de vins tels que
La cuvée SYRAH LEONE de Marlène SORIA au Domaine PEYRE ROSE, dégustée récemment sur les deux millésimes 2003 et 2004.
On ne pourra que s’extasier devant les infinis plaisirs des sens.
2003 est hors catégorie, d’une beauté solaire énorme. Le nez est sauvage, à la fois animal, intensément fruité et végétal, mais un végétal sublime, racé. En bouche il rayonne dès le première seconde, puissance et fougue des tanins se lient pour accompagner une longueur arômatique énorme. 
D’aucun lui reprocheraient un manque de finesse ? Vive le  » rentre dedans  » quand il a cette franchise et ce naturel.
2004 est encore fermé, même après carafage, mais le nez est empli d’effluves fines et concentrées. Fruits noirs en gelée, épices. La bouche est stricte mais rectiligne, salivante, toute en noblesse de robe. Un grand vin en devenir. Un modèle.

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