L’Evangile selon Jean Marc Raveneau, Margaux n’y a pas Krug….un Bâtard Palmer est arrivé, il est Taylor !

Repas en plusieurs actes d’anthologie pour ce début d’année 2015

 KRUG Rosé
Un apéritif vineux, plein, parfait sur de fines tranches de chorizo bien sec. Il demande du temps et une température supérieure à 12°c pour être au top.

Chablis 1er Cru « Butteaux » 1992 Raveneau

Il est à parfaite matûrité, riche en bouche, il épouse parfaitement les saveurs de la
Gelée de Caviar

Ce n’est pas le vin le plus brillant du repas mais l’accord m’a semblé parfait. Le vin offre son maximum, c’est son morceau de bravoure.

Bu en parallèle le Chablis Grand Cru Valmur 1995 Raveneau
est un vin de temps, riche, structuré, salin. Il est à peine évolué ( voyez les couleurs respectives ! ) donc il peine plus à table, ce n’est pas encore son moment.


Nage de Homard aux épices douces

Bienvenues Bâtard Montrachet 2004  Domaine Leflaive

Vin droit, aux arômes délicats, fleuris, une pointe d’iris et de la gelée de poire. En bouche il n’a pas une grande puissance mais un équilibre juste.

L’accord est un grand classique, il se fait sans fausse note !

Foie Gras d’Oie, mignonnette truffée, céleri rave

Château Palmer 1989

Un vin long aux arômes parfaitement Médocains, liqueur de cassis, cèdre, tabac. Seule une petite sécheresse de tanins l’empêche de monter dans la catégorie Très Grand Vin. Il se comporte avec sagesse et distinction sur un Foie d’Oie très ferme, qui donne envie d’en goûter plus souvent car il est fameux.

Château MARGAUX 1986 et Perdreau au chou

On dirait que 86 s’assagit !

 Longtemps ce millésime a été dans le Médoc synonyme de tanins féroces et de cadenas arômatique.
 Tout le monde s’accordait sur la grandeur des vins, leur puissance et leur beauté initiale ne pouvant que les faire évoluer en bien.

Il aura fallu 25 ans mais ça y est, après un long carafage ce MARGAUX sort de sa gangue et il brille enfin de tout son magique terroir.

Il est même épuré, minéral, gourmand !
Conclusion :
Un Très Grand Vin, parfait sur le suprême de perdreau roulé au chou vert, un petit jus et quelques feuilles de mâche.

Le plat est simple, épuré lui aussi, il laisse le vin offrir tous ses atours. Un plat plus riche aurait aussi joué avec le vin mais plus dans l’affrontement, c’est ici parfait car compréhensible et « clair ».

Encore une belle démonstration que les Bordeaux se boivent sur des viandes goûteuses mais simplement cuisinées ( Qui a goûté l’entrecôte à l’échalotte sur sarments avec un joli Médoc me comprendra….).

Sur le fromage, un Gorgonzola parfait,                       le Château L’Evangile 1982 est grandissime. toute la magie d’un grand millésime sur un grand terroir. Un vin de sénateur est l’expression qui m’est venue à l’esprit en le dégustant avec application et plaisir…

 Volnay 1er Cru Champans 1990 Marquis d’Angerville
Il n’a pas démérité après les grosses cylindrées Bordelaises, la couleur est encore vive et la matière serrée et savoureuse.


 Sur un dessert à la vanille de Tahiti et la griotte

Yquem 1998

Un joli Yquem, sans l’hédonisme immédiat du 1995 et la puissance présente et en devenir du 1996

Taylor’s Vintage 1960

Un peu monolithique même si la bouche est élégante

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *